• Attentats de Paris : Patrick Pelloux face à "un carnage et des blessures de guerre"

    Attentats de Paris : Patrick Pelloux face à "un carnage et des blessures de guerre"

    Dix mois après les attentats de Charlie Hebdo, l’horreur a de nouveau frappé Paris vendredi 13 novembre. L’horreur d’attaques terroristes dans différents quartiers de la capitale qui ont fait selon les derniers bilans 129 morts et plus de 350 blessés. Ancien membre de la rédaction de Charlie Hebdo, qu’il a quitté il y a quelques mois, Patrick Pelloux a "passé la nuit au Samu à réguler et trouver les moyens de coordonner le système" comme il l’a confié à l’Express, "On était très nombreux, tout le monde est revenu. C'est le moins que l'on puisse faire. Tous les collègues qui sont partis sur place en sont revenus changés, très marqués. Nous sommes déjà prêts à y retourner même si nous ne sommes qu'une petite pierre de l'édifice".

    "J'appelle à un sursaut national"

    L’urgentiste tristement devenu le plus célèbre de France a par ailleurs confié l’horreur des scènes auxquelles ont assisté ses collègues sur le terrain : "Nous sommes face à un carnage et des blessures de guerre. Ils ont tué des innocents. C'est plus qu'une déclaration de guerre de l'Etat islamique à la France, dix mois après les attentats de Charlie Hebdo. La menace est permanente, mais là, on a franchi un cap. Il faut une réponse à la mesure de cette situation. Nous devons donner des moyens à la police et à l'armée pour qu'ils nous défendent. Certains devaient forcément être au courant de ce projet ou connaître des responsables, ils doivent parler. Ces renseignements sont primordiaux pour neutraliser les terroristes".

    Après avoir connu l’horreur au plus près il y a 10 mois, Patrick Pelloux a conclu son interview dans les colonnes de L’Express par un appel au peuple français : "On est tous allés voir un concert au Bataclan, certains d'entre nous avaient des amis qui buvaient un verre dans les bars et restaurants ciblés. Ce drame nous touche tous. Mais il ne faut rien changer et ne pas céder à la peur, même si c'est dur et terrible. Je comprends largement ce sentiment. Moi, si je m'écoute, l'angoisse s'empare de moi. Mais je préfère retourner au Samu pour me rendre utile. Chacun dans sa fonction doit agir et avancer. J'appelle à un sursaut national. Tout le monde doit se lever".

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