Même en prison, Oscar Pisto­rius parvient à défrayer la chro­nique. A la une des médias inter­na­tio­naux en juillet dernier suite à sa condam­na­tion à six années de réclu­sion pour le meurtre de sa compagne, Reeva Steen­kamp, l'athlète paralympique purge actuel­le­ment sa peine dans la prison de Kgosi Manpuru, à Preto­ria. L'opinion publique locale pensait en avoir enfin fini avec Blade Runner lorsque, cette semaine, une infor­ma­tion a fini par filtrer dans les médias locaux. Selon plusieurs jour­naux, Oscar Pisto­rius a pu quit­ter sa prison vendredi dernier, dans le plus grand secret, avant de passer une mati­née en famille. De quoi provoquer une vive émotion chez un grand public déjà très critique des suppo­sés avan­tages offerts au riche spor­tif par le système judi­ciaire et carcé­ral sud-afri­cains.

Devant la réac­tion épider­mique du grand public, l'admi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire locale s'est vue contrainte à confir­mer l'infor­ma­tion. Oui, Oscar Pisto­rius a bien quitté sa prison le temps d'une mati­née mais, selon une porte parole de l'administra­tion, le condamné béné­fi­ciait d'une bonne raison : l'enter­re­ment de sa grand-mère. Gerti Pisto­rius, qu'Oscar aimait surnom­mer Oumie, est décé­dée le 8 octobre dernier à l'âge de 92 ans selon le média Netwerk24. Son enter­re­ment étant prévu pour le vendredi 14 octobre, Oscar Pisto­rius a demandé à pouvoir assis­ter à la céré­mo­nie. L’ad­mi­nis­tra­tion, elle, a estimé que le risque d'évasion était « faible » et a alors donné son auto­ri­sa­tion. Oscar Pisto­rius a ainsi pu s'absen­ter durant quatre petites heures de la cellule où il doit encore passer de longues années. Il était alors accom­pa­gné d'un groupe d'offi­ciers char­gés de veiller sur lui. L'athlète a depuis retrouvé sa cellule. L'opinion publique, elle, n'a pas encore retrouvé son calme.