Personne ne l'a vue, personne ne l'a croi­sée, pour­tant, Cathe­rine Leclerc se retrouve aujourd'hui au centre d'une affaire bien embar­ras­sante pour son supposé employeur, Jean-Marc Moran­dini (JMM). C'est à elle que sont impu­tés plusieurs cour­riels tendan­cieux envoyés à de jeunes acteurs en vue du tour­nage de la web-série des Faucons. Se présen­tant comme une directrice de casting, Cathe­rine Leclerc n'a pas hésité à effec­tuer des demandes très tendan­cieuses aux aspi­rants comé­diens inté­res­sés par le projet.L'obs s'est procuré une partie de ces cour­riels, il en publie aujourd'hui des extraits.

Selon le maga­zine, Cathe­rine Leclerc est un « person­nage imagi­naire ». Une iden­tité créée de toutes pièces afin s'entre­te­nir avec de jeunes comé­diens sans pour autant éveiller leur suspi­cion. Dans ses mails, l'assis­tante semble prête à tout pour décom­plexer les postu­lants. Prête, même, à racon­ter sa vie de famille et l'habi­tude qu'a pris son fils "de sortir le matin de sa chambre en érec­tion et de [nous] croi­ser sans gêne". Elle demande alors à ses inter­lo­cu­teurs s'ils se sentent capables de « racon­ter nus [leur] dernière soirée avec [leur] petite amie » ou encore de "jouer devant JMM, voire de se servir de lui comme parte­naire si besoin".

Réalisés d'août à octobre 2015, ces échanges ont fait naître chez de nombreux inter­nautes l'idée que Cathe­rine Leclerc n'est fina­le­ment qu'une inven­tion de Jean-Marc Moran­dini. Certains twit­tos sont même allés jusqu'à créer un faux compte Twitter au nom de l’as­sis­tante. Comme photo de profil, un Jean-Marc Moran­dini souriant, coiffé d'une perruque de femme. Il faut dire que certains éléments aident à faire pencher la balance dans le sens d'une mise en scène. L'Obs note en effet qu'une grande partie des mails envoyés par Cathe­rine Leclerc l'ont été un dimanche plutôt qu'en semaine. Quant à la boîte mail utili­sée, il s'agit de celle de la boîte de produc­tion de l'anima­teur. Dernier détail surpre­nant: la fâcheuse habi­tude de Cathe­rine Leclerc de se dire « impa­tient » plutôt qu'"impa­tiente". A cela, l'assis­tance imagi­naire a une réponse digne des plus grands hommes poli­tiques: « on travaille beau­coup avec l’An­gle­terre et là-bas on dit 'impa­tient' en version mâle ou femme ».