Révélation des dernières Victoires de la Musique, Hoshi utilise sa notoriété récente pour lutte contre l’homophobie. Après un coming-out récent, la jeune femme ne supporte plus le fait de voir que ce mal ronge encore un pays comme la France. « Je ne voulais pas exposer ma vie privée dans ma musique de peur qu'on me colle une étiquette, vient-elle de déclarer dans les colonnes du Parisien, au sujet de son single engagé Amour censure sur l’homosexualité. Et puis, en écrivant cet album, j'en ai eu marre de mettre mes paroles au masculin alors que je mentais complètement aux gens. Cela a été un soulagement. Maintenant je n'ai plus besoin de me cacher. » Sur la scène des Victoires, Hoshi avait marqué le coup en embrassant sur la bouche sa danseuse. « J'ai voulu faire un acte militant, mais pas de la provocation, ajoute-t-elle. La bataille contre l'homophobie est une bataille au quotidien à laquelle j'ai décidé de prendre part. Je ne m'attendais pas à des réactions aussi violentes. »

Son militantisme contre l’homophobie en France a valu à Hoshi bon nombre de menaces envoyées sur les réseaux sociaux. « J'ai reçu des centaines de messages horribles, des menaces de mort, des propos nazis, du style “Hitler n'a pas fini son travail”, révèle la chanteuse de 23 ans. À un moment, je me suis sentie en danger, car certains cherchaient mon adresse. » Un cyber-harcèlement auquel Hoshi répond systématiquement par des dépôts de plainte. « L'homophobie est un délit et pas une opinion, le cyber-harcèlement est puni par la loi, rappelle l’artiste… J'ai reçu plus de messages positifs que négatifs, dont beaucoup de chanteurs qui s'en prennent plein la gueule sur les réseaux sociaux. » Un soutien qui fait du bien mais n'efface pas la violence subie.