Quelques mois après l’arrêt d’Esprits Criminels après 15 saisons, Disney, CBS et les producteurs exécutifs de la série policière font l’objet d’une plainte déposée à la Cour supérieure par le Département californien de l'emploi et du logement équitables selon The Hollywood Reporter. Le directeur de la photographie Gregory St. Johns, qui a travaillé sur Esprits Criminels et qui est déjà poursuivi par la justice, est accusé de harcèlement sexuel sur le tournage de la série.

Afin que l’affaire prenne plus d’ampleur, les autorités californiennes ont donc décidé de poursuivre The Walt Disney Company, ABC Signatures Studios, CBS Studios et plusieurs personnes de la production pour avoir fermé les yeux sur les agissements abusifs de Gregory St. Johns. Même si ce dernier a été viré par la production lorsque l’affaire a éclaté au grand jour suite à la parution d’un article de Variety en 2018, il a été révélé que tout le monde était au courant et que rien n’a été fait à l'époque pour protéger les employés, à savoir des techniciens qui étaient touchés sexuellement plusieurs fois par semaine par le directeur de la photographie à la vue de tous.

La plainte indique ainsi : "Avec l’aide de défenseurs, Gregory St. Johns a créé un environnement de travail incontrôlable, intimidant, hostile et offensant sur le tournage d’Esprits Criminels. Protégé par l’équipe de production exécutive, incluant la showrunneuse Erica Messer, le producteur exécutif Harry Bring, le producteur exécutif John Breen Frazier, le réalisateur Glenn Kershaw et la directrice de la production Stacey Beneville, Gregory St. Johns a pu avoir une conduite illégale pendant des années. Non seulement l’équipe exécutive n’a pas pris toute la mesure du comportement abusif de Gregory St. Johns mais elle l’a toléré. Aucune disposition nécessaire n’a été prise pour empêcher le harcèlement sexuel et la discrimination au fil des ans, ni de mesures correctionnelles appropriées. Au lieu de cela, les producteurs exécutifs ont viré toute personne qui a refusé ou échappé tacitement aux avances inappropriées et aux abus de Gregory St. Johns".

L’état de Californie espère qu’avec cette plainte les victimes de Gregory St. Johns pourront enfin être reconnues et obtenir des dommages et intérêts. Le Département californien de l'emploi et du logement équitables a recensé douze hommes qui auraient été victimes des agissements du directeur de la photographie. Selon un porte-parole d’ABC Studios, une branche de Disney, la société met tout en oeuvre pour maintenir un environnement de travail exempt de discrimination et de harcèlement : "Nous avons coopéré avec le Département californien de l'emploi et du logement équitables pendant son enquête, et nous regrettons de ne pas voir été en mesure de trouver une solution raisonnable avec celui-ci. Nous avons maintenant l’intention de nous défendre vigoureusement face aux allégations". Il est assez rare dans ce genre d’affaire que le studio et la chaîne soient également mis en cause en plus des producteurs. Pour l’instant, il n’y a pas eu d’autres réactions des principaux intéressés suite à la plainte des autorités californiennes.