• Comment Lambert Wilson a fait la paix avec son père

    Comment Lambert Wilson a fait la paix avec son père

    Le voilà donc dans la peau de Jacques-Yves Cous­teau dans L’Odys­sée. Film événe­ment sur la vie du célèbre comman­dant de La Calypso, mais pas seule­ment. Le scéna­rio tricote aussi en creux le portrait d’un père dont la force du rêve et de l’am­bi­tion a écrasé les espé­rances et les aspi­ra­tions des siens. L’af­fron­te­ment père-fils, Lambert Wilson n’a connu que ça avec Georges, durant cinquante ans, jusqu’à son décès le 3 février 2010. Ce jour-là, l’un des derniers monstres sacrés du théâtre français dispa­raît, et Lambert perd son meilleur ennemi. « J’ai passé ma vie à me construire “contre”. Je l’ai souvent considéré comme dange­reux, mais en même temps je le trou­vais boule­ver­sant par ses douleurs et ses bles­sures« , confiait-il à Psycho­lo­gies Maga­zine, en décembre 2010. Georges fut constam­ment critique à l’égard de tout ce qu’en­tre­pre­nait son fils cadet. Cruel même, jusqu’au bout.  »Il fallait toujours qu’il fasse ma mise à mort en public. »

    Lambert lui n’a cessé d’ad­mi­rer ce géni­teur flam­boyant qui ne lui pardonna jamais d’avoir choisi de faire le même métier que lui. « Au lieu de m’en­cou­ra­ger, il m’a maudit. Il m’a dit que je n’avais pas assez souf­fert pour être comé­dien. » Cette atti­tude, Wilson fils la décrypte réel­le­ment aujourd’­hui après avoir médité, réflé­chi longue­ment sur le parcours du seul être qu’il a voulu à toute force épater. Cet homme n’avait pas vrai­ment connu son père, il a perdu sa mère à onze ans… « Il a eu une enfance misé­rable et a dû batailler dur pour réus­sir à s’im­po­ser dans ce milieu, souligne-t-il dans le maga­zine Paris Capi­tale en 2015. Me voir entrer dans son domaine a réveillé une souf­france archaïque. » 
    Aujourd’­hui, l’ac­teur de cinquante-huit ans dit n’avoir plus de colère, ni de ressen­ti­ment. Les incom­pré­hen­sions ont laissé place à la compas­sion pour ce père qui n’était pas si diffé­rent des autres. Georges Wilson n’était ni pire ni meilleur qu’un autre. Juste un homme. Cette prise de conscience s’est fait dans la douleur. « Chez certains cela survient avec la pater­nité, moi il m’a fallu traver­ser le deuil et la dépres­sion » révé­lait Lambert dans le dernier numéro de Psycho­lo­gies Maga­zine. Aujourd’­hui, il vit enfin récon­ci­lié avec le grand absent et avec lui même. Il avance désor­mais avec la légè­reté de celui qui n’a plus personne à impres­sion­ner.

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