Dix mois après l'assassinat de 17 personnes par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, la France a été touchée par une série d'attaques meurtrières à Paris et en banlieue le vendredi 13 novembre. Après trois explosions à proximité du Stade de France lors de la rencontre France-Allemagne, un commando de terroristes ont pris pour cible plusieurs brasseries du Xe et XIe arrondissements de Paris tandis que d'autres s'introduisaient dans le Bataclan lors d'un concert des Eagles of Death Metal où s'étaient réunis plus de 1 000 personnes. Ces attentats, revendiqués par Daech, ont fait 130 victimes et plus de 350 blessés dont certains sont toujours hospitalisés.

Très vite, les hommages d'anonymes et de nombreuses personnalités ont envahi les réseaux sociaux et les médias. Alors que l'enquête est en cours, un hommage national a été rendu ce vendredi 27 novembre aux Invalides, deux semaines après les attentats. Si les noms des 130 victimes ont été annoncés devant un public meurtri, François Hollande a prononcé un discours pour rendre hommage à ceux et celles qui ont perdu la vie ainsi qu'à leurs proches.

"A cause de ces bâtards..."

Dans une interview exclusive pour Le Parisien, Soprano s'est exprimé sur les attentats de Paris, lui qui était sur scène le jour du drame. "Au début, j'ai pas compris. J'étais comme tout le monde, sous le choc. J'étais en panique, il y avait toute mon équipe et ma famille qui était montée à Paris pour mon concert", a-t-il raconté. Si son show du 14 novembre a été annulé, le chanteur de 36 ans est remonté sur scène ce jeudi 26 novembre au Zénith de Paris, après avoir tenu à rassurer son public sur Instagram. "Je fais un concert spécial même si je n'ai pas trop changé car ce que je change, cela colle à l'actualité", a-t-il précisé à nos confrères.

Et de poursuivre : "Je n'ai pas peur mais je suis très énervé. Je vais confier quelque-chose que je dis rarement. Quand j'étais tout petit et quand j'ai grandi quand mes parents ou ma famille me disaient le mot Allah, on se sentait en sécurité cela nous faisait rêver, cela nous faisait aimer, cela nous faisait beaucoup de bien, cela nous emmenait dans le positif. Pour nous coucher, ils nous racontaient des histoires, que de belles choses. Et aujourd'hui, à cause de ces bâtards, quand on dit Allah on pense kalaches, sang, attentats, morts. Quand je suis monté sur scène et que j'ai chanté mes chansons, je suis monté avec beaucoup de rage et l'envie que les gens comprennent que non, les terroristes ce n'est pas l'Islam et surtout qu'ils n'arriveront pas à nous diviser".