Dix mois après l'assassinat de 17 personnes à Charlie Hebdo, Montrouge et à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, la France a été le théâtre de terribles attentats perpétrés par trois commandos de terroristes dans six lieux différents à Paris et en Seine-Saint-Denis. Une attaque terroriste sans précédent survenue ce vendredi 13 novembre et qui a causé la mort de 129 personnes (ndlr : bilan provisoire) et fait 352 blessés dont 99 se trouvent en "état d'urgence absolue". Si des restaurants, cafés et les alentours du Stade de France ont été pris pour cible par les assassins, le Bataclan a lui aussi été le théâtre d'une "boucherie meurtrière" selon plusieurs témoins présents lors d'un concert d'un groupe de rock californien, les Eagles of Death Metal. Le bilan est très lourd : 89 personnes ont été tuées.

Depuis le drame, la grille des programmes à la télévision a été chamboulée (ndlr : Danse avec les stars 6 annulée sur TF1, hommage en série dans On n'est pas couché sur France 2, la quotidienne de Touche pas à mon poste annulée ce lundi 16 novembre sur D8...) et les hommages envahissent aussi bien les réseaux sociaux que la presse nationale et régionale. Alors que l'enquête suit son cours pour faire toute la lumière sur les coulisses de cet attentat, de nombreuses personnalités n'ont pas hésité à réagir sur scène ou en se rendant directement sur les lieux du drame (ndlr : exemple avec le groupe Bono).

"On ne peut pas fermer sa gueule..."

Dans une interview exclusive accordée au Parisien de ce dimanche 15 novembre, Pierre Perret a réagi aux attentats de Paris avec le franc-parler qu'on lui connaît. Interprète de Au nom de Dieu, chanson sortie en 1998 "qui dit comment la religion a toujours été à l'origine des massacres de l'histoire", le chanteur de 81 ans est tout d'abord revenu sur l'élaboration de ce titre. "Il n'y avait pas d'évènement particulier (...) La religion est, à mes yeux, le nerf de la guerre sur lequel est né le malheur des gens", a-t-il lâché. Et de poursuivre sur le terrible drame de Paris : "Je me sens accablé, abattu (...) Je me dis que (...) nous sommes peut-être au début de grands malheurs qui risquent de s'enchaîner. Parce que ces gens (ndlr : les terroristes) sont capables de tout".

Pas question pour Pierre Perret de céder à la paranoïa et à la panique, "il faut maintenant entrer en résistance", a-t-il confié. Et d'ajouter : "Je crois que les mots ont une grande importance parce que ça les dérange (...) Je regrette parfois d'être l'un des seuls à évoquer ces sujets. En plus, ce n'est pas sans danger ! Mais on ne peut pas fermer sa gueule devant ce genre de comportement".