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Après la polémique, Nabil Ayouch présente Much Loved au Festival d'Angoulême
Alors que les amateurs de polémiques sulfureuses attendaient le fameux Love de Gaspar Noé, c'est finalement Much Loved qui a fait scandale sur la Croisette.
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, le film de Nabil Ayouch qui s'attaque à un sujet tabou, la prostitution au Maroc, s'est attiré les foudres des officiels et des citoyens conservateurs du royaume de Mohamed VI.
Interdit de sortie au Maroc par le ministère de la Communication pour "outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine, et une atteinte flagrante à l’image du royaume", Much Loved a été présenté hier au Festival d'Angoulême.
Le cinéaste Nabil Ayouch et Loubna Abidar, l'héroïne du drame, ont charmé la huitième édition du festival qui sacre le meilleur du cinéma francophone. Le duo était souriant, même si la page Facebook du film et le compte Twitter personnel de l'actrice ont été inondés de messages haineux après la présentation de Much Loved au Festival de Cannes. L'actrice a révélé avoir reçu de nombreuses menaces de mort pour avoir osé joué une prostituée et un de ses partenaires dans le film a été agressé au couteau.
Une pétition de soutien à Nabil Ayouch, lancée par des réalisateurs tels que Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne, Lucas Belvaux, ainsi qu'Arnaud Desplechin, Laurent Cantet, Pascale Ferran, Costa-Gavras, ou encore Michel Hazanavicius, Stéphane Brizé et Riad Sattouf dénonce "l'obscurantisme et les violentes atteintes à la liberté" que constitue la censure de Much Loved au Maroc.
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Tags : Nabil Ayouch, Festival d'Angoulême
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