Alors au Palais des Glaces à Paris pour son spectacle Le fond de l’air effraie, Sophia Aram avait accordé un entretien au magazine Gala. L’occasion pour l’humoriste de revenir sur l'étiquette d'artiste engagée qui lui colle à la peau : "Si par engagée vous entendez que j’ai des opinions et que je les assume, alors oui, je suis engagée. D’un autre côté, j’ai même du mal à comprendre comment je pourrais ne pas avoir d’opinion dans le monde que l’on traverse". De là, Sophia Aram avait ajouté : "J’évite simplement de m’attaquer à des éléments pour lesquels la volonté des individus n’est pas engagée, le physique ou la famille…". Plus récemment, celle qui dénonçait un déferlement incroyable contre elle avait pointé du doigt le fait d’être constamment confondue avec d’autres personnalités d’origine maghrébine : "Une fois, j’ai reçu un message de Dany Boon me parlant de mon ‘mec Fabrice Eboué’. J’ai compris qu’il s’adressait à une autre Arabe…".

Ce vendredi 25 décembre, Sophia Aram a évoqué un tout autre sujet sur les ondes de France Inter, à savoir la remise en cause du blasphème après les attentats survenus à Paris vendredi 13 novembre. "Ce qui a changé pour moi, c’est que je ne supporte plus la moindre personne qui revient sur le droit au blasphème. Et je suis capable d’une violence extrême sur la remise en question du droit au blasphème parce que pour moi c’est fondamental", a lâché celle qui taclait violemment Marine Le Pen avant de poursuivre : "Le droit au blasphème pour moi c’est le pendant de la liberté d’expression parce que, je le dis sur scène, s’il suffit que quelqu’un quelque part croie en quelque chose pour en interdire la contradiction, on ne peut plus rien dire, il n’y a plus de contradiction possible". Et de conclure : "Donc il faut revendiquer le droit au blasphème, on y a droit dans ce pays, c’est une liberté il faut la prendre, il faut y aller et il faut se foutre de la gueule de tout. Le droit au blasphème, c’est sacré".