Après le Mad Max : Fury Road de George Miller, c’est au tour de la comédie noire de Bong Joon-ho de perdre ses couleurs. The Film Stage nous apprend en effet que le réalisateur sud-coréen a annoncé que son film serait présenté au Festival du Film de Rotterdam, non pas dans sa version chromatique originale, mais en noir et blanc. Une manière, pour le cinéaste, de réaliser (à nouveau) son rêve : celui de signer un long-métrage sous ce format.

Parasite a beaucoup fait parler de lui cette année. Entre son succès critique qui lui aura valu une apparition dans la plupart des listes des meilleurs films de l’année 2019, mais aussi au box-office, générant plus de 126 millions de dollars dans le monde, le long-métrage ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Déjà récompensé de la Palme d’or à Cannes cette année, le drame a également été nommé aux Golden Globes dans les catégories Meilleur film, Meilleur réalisateur et Meilleur scénario. Sans compter sa présence dans la shortlist des Oscars pour les Meilleurs Films internationaux et Meilleure chanson originale (avec le morceau A Glass of Soju).

Ce n’est pas la première fois que Bong Joon-ho change les couleurs de ses créations : il avait déjà modifié Mother en 2009 pour en faire un film en noir et blanc, à l’occasion de sa présentation au Festival International du Film de Mar Del Plata. Interrogé sur ce choix lors d’une session de questions réponses, le réalisateur a déclaré, dans des propos rapportés par The Film Stage, que Nosferatu de Murnau l’avait inspiré : "C’était une expérience très pure," avait ainsi commenté le cinéaste, avant d’énoncer le vœu de revenir lui aussi à cette "version très pure du cinéma, comme un saumon remontant le courant." Une chose est sûre, quand il s'agit de faire des métaphores, Bong Joon-ho se sent comme un poisson dans l'eau.