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Nicolas Bedos et sa mère : "Une passion, un inceste gouverné"
Acteur, chroniqueur, journaliste, écrivain, "emmerdeur" comme il aime à se décrire, Nicolas Bedos est un touche-à-tout à qui tout réussi. Mais ses airs séducteurs triomphateurs cachent un grand inquiet. Pour Psychologie Magazine, Nicolas Bedos montre une autre facette de lui, bien moins élégante mais plus réaliste. Confessions.
De son enfance à ses parents, ses sœurs (à propos de Victoria "Pendant très longtemps, on ne s'est pas calculés. Je l'ai redécouverte à 23 ans" et sur Mélanie : "Elle m'adorait autant qu'elle me détestait"), ses TOC, ses doutes, ses angoisses ("Mon cerveau était brûlé") et ses amours, Nicolas Bedos raconte tout, sans pudeur dans les colonnes du mensuel.
Enfant gâté bien né et aimé, Bedos fils raconte sa jeunesse dorée mais torturée : "Quel enfant j'étais? Un petit prince. Très aimé, très gâté, très inquiet. J'avais une mère superbe, un père délicieux, nous vivions dans une maison pleine de charme. Et pourtant, la nuit, quand je me retrouvais seul, une flopée d'idées de merde m'assaillait: pourquoi moi? Est-ce que ça va durer? Est-ce que je profite suffisamment de cette chance? Disons qu'à 11 ans j'avais le système nerveux déjà très encombré".
S'en suit une adolescence marquée par les TOC, la parano et la dépression : "Ça a commencé vers 12 ans, ça m'a rendu la vie impossible à partir de 16 ans. Je portais des gants en classe, je me lavais cinq fois par jour, je désinfectais mon bureau, je ne supportais pas le contact des corps, je comptais tout trois fois... Vers 20 ans, ces obsessions, ajoutées à quelques excès de psychotropes et à de gros doutes existentiels m'ont envoyé valdinguer dans le décor. Parano, dépression, la complète" confie-t-il.
De son père, Guy Bedos, il en dit peu ("On se veut du bien. Sa célébrité m'a pesé. La réciproque est peut-être vraie maintenant. On passe des caresses aux griffures. Sur plein de sujets, je l'exaspère. Mais bon, tant que ça se termine par un baiser"), préférant décrire la relation qu'il a avec sa mère, Joelle Bercot : "Une passion, un inceste gouverné" analyse-t-il.
"On se débrouille avec ça, elle et moi. J'en fais des bouquins. En fait, j'ai passé mon adolescence à douter, sûrement à tort, des sentiments de ma mère à l'égard de mon père. Je me suis persuadé que cette femme que j'aimais plus que tout négligeait gravement l'homme que j'admirais plus que tout. Que ce soit vrai ou faux, ça a foutu le bordel" raconte-t-il
Et, selon l'homme de 34 ans, c'est de cet amour maternel démesuré que découlera sa passion déraisonnable pour les femmes : "Ça explique en partie mon besoin très précoce et très pathologique d'être aimé des femmes, de plaire, d'accumuler des preuves de leur amour, de leur estime."Et c'est encore et toujours sur fond d'histoires d'amour compliquées que Nicolas Bedos s'illustre actuellement au cinéma dans L'Art de la fugue de Brice Cauvin aux côtés de Laurent Lafitte, Agnès Jaoui et Benjamin Biolay.
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Tags : Nicolas Bedos
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