Marina Foïs a échappé aux griffes d'un faux casteur. A ses débuts, la comédienne reçoit une proposition alléchante : un film avec Gérard Depardieu et Carole Bouquet, réalisé par Jean-Jacques Beineix (Diva, La Lune dans le caniveau). Alors âgée d'une vingtaine d'années, elle rencontre un casteur autour d'un café, au cœur de Paris. Et se rend vite compte que la proposition est étrange, comme elle le raconte au magazine Society paru le 13 février. "Dans une scène, vous êtes nue dans un peignoir, dans un duvet et vous vous masturbez", lui explique l'homme. "Ça vous pose problème ?"

Marina Foïs hésite, le casteur lui demande de faire des essais. L'actrice accepte, mais demande à le faire en présence du réalisateur. "On sort du resto, il me dit qu'il est OK pour l'essai sur les scènes de texte mais qu'il faudrait trouver un endroit parce que le bureau est en travaux." Instinctivement, Marina Foïs propose de se rendre au commissariat du VIe arrondissement, tout proche. "Ils ont sûrement des salles", avance-t-elle. Mais le faux casteur ne démord pas. "Allons chez vous, plutôt", insiste-t-il. "Si vous voulez, mais il y a mon mec", répond-elle. Son interlocuteur refuse et décide d'appeler le bureau, "pour voir".

L'homme passe un coup de fil et indique à Marina Foïs qu'il la rappellera dans la journée pour convenir d'un rendez-vous. Alertée, la jeune comédienne appelle son agent, qui contacte la production de Jean-Jacques Beineix. Le verdict tombe : il lui demande d'aller directement au commissariat pour déposer plainte. "T'es la quinzième." Là-bas, Marina Foïs apprend qu'elle est "la première à ne pas avoir fait les essais". Marina Foïs portera plainte et découvrira que l'homme, arrêté deux ans plus tard, était en réalité un facteur qui se faisait passer pour un casteur dans le métro parisien.