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Love, Antosha : découvrez la bande-annonce du documentaire posthume sur Anton Yelchin
Son nom ne vous dira probablement pas grand-chose. Son visage, un peu plus. Juvénile, souriant, une mélancolie profonde dans les yeux. Anton Yelchin a eu une carrière courte et rapide telle une étoile filante. Sans entrer dans la superstition de comptoir, celui-ci a rejoint brutalement le club des 27 le 19 juin 2016 après un malencontreux accident de voiture.
Il n’était ni le dandy BCBG, ni la bombe anatomique. Pas non plus le rigolard du fond de la classe ou la star montante déambulant sous les flashs crépitants. Juste un mec lambda, reconnaissable par sa chevelure bouclée et son aura fragile, endossant n’importe quel rôle avec une simplicité désarmante. Un peu comme si le jeu et le naturel se confondaient chez lui.
Découvert pour sa partition de gamin kidnappé puis tué par des voyous dans Alpha Dog en 2006, révélé au grand public en tant que Pavel Chekov dans la franchise rebootée Star Trek, remarqué par les cinéphiles pointus dans le violent et punk Green Room… Anton Yelchin ne semblait pas avoir de plan de carrière dans un Hollywood totalement scripté pour les jeunes acteurs.
Sa filmographie, dense et éclectique, ressemble au bazar que l’on retrouve dans une chambre d’adolescent : il croise brièvement Robert De Niro dans l’un de ses films les plus mineurs (15 minutes), prête sa voix au Schtroumpf maladroit, décroche un petit rôle chez le vampirique Jim Jarmusch (Only Lovers Left Alive) ou traverse une histoire d’amour tragique (Like crazy) saluée par le Pape de la romcom douce-amère Richard Curtis (auteur de Quatre mariages et un enterrement).
Voilà trois ans qu’Anton Yelchin s’est éteint. À l’occasion de ce triste anniversaire Love, Antosha, un documentaire intimiste et cotonneux tirant le portrait de l’acteur à travers sa carrière et sa vie de famille, sort le 9 août aux Etats-Unis. IndieWire nous apprend que celui-ci dévoile sa passion pour la photo, des témoignages de ses parents, Irina et Viktor, ainsi que des interviews de certains partenaires de jeu comme Jennifer Lawrence, Jodie Foster ou encore Kristen Stewart.
Le destin d’Anton Yelchin rappelle celui d’Heath Ledger, iconique Joker de Christopher Nolan. Lui aussi a eu droit à son documentaire posthume, I am Heath Ledger. Certes, leurs morts respectives diffèrent, tout comme l’impact de leurs carrières aux yeux du grand public. Anton n’a jamais eu le rôle qui l’a propulsé en haut de l’affiche, ainsi que la renommée qui va avec. Mais les itinéraires crashés de deux acteurs, leurs magnétismes à l’écran, la discrétion de leur vie privée en font des sortes de jumeaux de cinéma.
Si Heath Ledger était le James Dean de la génération Y, Anton Yelchin, lui, de son côté, était simplement un guy next door avec qui on aurait aimé traîner, aller boire des bières, voir des films et discuter photographie.
Tags : Anton Yelchin, Love Antosha
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