L’actrice, réalisatrice et provocatrice Lena Dunham n’a rien trouvé de mieux, pour répondre à des attaques qui lui étaient adressées, de remettre en question l’intégrité d’un confrère : Woody Allen, le réalisateur américain favori des Français.

Brutale ou instable ?

Sa réputation la précède. Auteur de la série Girls, que beaucoup considèrent comme la version « trash » de Sex in the City, Lena Dunham a plus d’une fois secoué le Landerneau d’Hollywood. Son franc-parler, son look grunge-destroy, émaillé de tatouages, ont contribué à son ascension. A cet air provocateur répond pourtant une facette bien moins brillante de la réalisatrice.

Souffrant de troubles obsessionnels compulsifs depuis l’enfance, Lena Dunham est une grande consommatrice d’antidépresseurs. Plus récemment, elle a été accusée d’avoir molesté sa petite soeur Grace alors qu’elle jouait avec des cailloux.  Accusation immédiatement contrée sur les réseaux  sociaux.

Woody Allen n’est pas mieux

En effet, Lena Dunham n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Dimanche 25 janvier, l’actrice et réalisatrice s’est insurgée contre tous ceux qui jugent son écriture obscène. C’était dans le cadre du festival du film de Sundance, le principal festival américain du cinéma indépendant.

Entourée de l’actrice et scénariste Mindy Kaling (The Mindy Project), de l’humoriste Kristen Wiig et de la productrice Jenji Kohan (Weeds et Orange is the New Black) , la jeune femme a tenté d’attirer l’attention sur d'autres réalisateurs au comportement que l’on pourrait qualifier, selon elle, de douteux. « Je ne pense pas que Larry David (créateur et acteur de la série Larry et son nombril, ndlr), Woody Allen, ou quiconque tentant de les imiter soient poursuivis par une foule de gens qui pensent les connaître intimement » Propos receuillis par Deadline.com. Et Lena Dunham de resserrer sa critique sur le chouchou des Français : « Woody Allen est la preuve que les gens ne pensent pas qu'il fait ce qu'il dit dans ses films, parce que tout ce qu'il faisait, c'était s'envoyer en l'air avec une fille de 17 ans pendant des années, et personne n'en parlait. Personne ne s'en est pris à Woody Allen quand il fricotait avec une fille de 17 ans dans Manhattan, en se disant qu'il était un vrai pervers ». A croire que la réalisatrice n’a toujours pas digéré les accusations jetant un voile sur son rôle de sœur.