• Le message de paix de Guillermo del Toro

    Le message de paix de Guillermo Del Toro

    Très actif sur Twitter, où il partage avec un enthousiasme communicatif ses goûts BD, musique et cinéma (plus des photos des making of de ses films), Guillermo del Toro (dont le dernier film, Crimson Peak, est sorti le 14 octobre dernier) a amplement réagi aux attentats de Paris du 13 novembre. « Il n'y a pas de mots -seulement des prières et de la solidarité », a-t-il notamment tweeté, avant de relayer en masse informations, prières, tweets de soutien et numéros de secours tout au long de la soirée. « Je prie pour que les immigrés ne soient pas noyés sous une masse de haine. La plupart d'entre eux fuient cette terreur, ils ne la causent pas », écrit le réalisateur du Labyrinthe Pan et Hellboy dans un message très repris (plus de 14 000 retweets).

    Mais surtout, Guillermo a exprimé son désir de paix à travers une série de messages (« Un souvenir en 8 tweets ») qui racontent sa propre histoire. Celle de l'enlèvement de son père (industriel dans l'automobile par des kidnappeurs, au Mexique, en 1997, quand Guillermo avait 33 ans et était en train de tourner son premier film aux Etats-Unis, Mimic.

    Voici la traduction des tweets de Guillermo : « Pendant que on père était en captivité -une période très douloureuse- deux policiers sont venus nous voir. Ils nous ont proposé deux choses. La première : pour 5000 dollars, ils nous livreraient les kidnappeurs attachés à une chaise dans une pièce. Ils nous donneraient une batte et 15 minutes seuls avec eux. La deuxième proposition : pour 10 000 dollars, ils nous assuraient que lors du raid pour délivrer mon père, tous les kidnappeurs seraient tués et qu'on aurait des polaroïds des cadavres. On a dit non. Non aux deux propositions, définitivement. On ressentait de la haine et de la douleur mais on ne pouvait pas rentrer dans le cycle de la violence. 72 jours après son enlèvement, mon père était libéré (NDLR : la famille del Toro avait payé la rançon). Plusieurs mois plus tard, un dîner a été organisé entre familles ayant vécu le même drame, pour se soutenir mutuellement. Pendant le dîner, il est arrivé quelque chose. Des personnes se sont tous précipités en bout de la très longue table. « Que se passe-t-il ? » ai-je demandé. « Des photos », m'a-t-on répondu. Je suis resté assis. Je ne suis pas allé voir. Peut-être que quelqu'un avait payé ? Je n'ai pas voulu savoir. »

    Voilà le message de paix de Guillermo : le refus d'entrer dans le « cycle de la violence », mais aussi le refus de la curiosité morbide face à l'horreur du mondeL Message transmis à l'attention des médias qui veulent diffuser les images les plus violentes du Bataclan, et à ceux qui pensent que la solution est dans la riposte armée la plus brutale.

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