• Gérard Depardieu parle du Festival de Cannes

    Gérard Depardieu par du Festival de Cannes

    Trente ans après Loulou de Maurice Pialat, Guillaume Nicloux réunit à nouveau à l'écran Isabelle Huppert et Gérard Depardieu dans Valley of Love en sélection officielle au Festival de Cannes. "Vingt-deuxième" montée des marches pour la grande dame du cinéma, quinze ans de Festival et un passif de plagiste pour le monstre du 7e art, l'occasion pour les deux grands acteurs de livrer leur ressenti sur ce prestigieux événement cinématographique, pas si grandiose à leurs yeux.

    Artiste de tous les excès, ogre de talent et d’outrances, Gérard Depardieu est passé maître dans l'art du mot savoureux façon grande gueule. Fidèle à son légendaire franc-parler, l'acteur n'a pas démérité dans les colonnes de Télérama en expliquant que selon lui le Festival de Cannes avait perdu de son panache : "Avant d’être acteur, le Festival de Cannes, je l’ai d’abord connu comme plagiste. De la plage, je trouvais ça magnifique. Et le soir j’entrais dans les fêtes comme si j’en sortais, avec un aplomb incroyable. Devenu acteur, je me suis beaucoup amusé avec les cinéastes italiens venus à Cannes. Les Ferreri, Bertolucci, Scola, Pasolini, Comencini… Grâce à eux, il y avait quasiment un scandale à chaque festival. Ce n’était pas une époque médiocre comme aujourd’hui, une époque dont on ne parlera même plus dans cent ans. C’était avant le triomphe et l’omniprésence de la télé à Cannes, des yachts, des fausses fêtes, des mauvaises drogues et du règne de joailliers sponsors au bout du rouleau. Je suis fatigué de tant de bêtise…" assène-t-il.
    Moins catégorique que le "voyou" du cinéma, Isabelle Huppert nuance : "Aller à Cannes est une excitation et une souffrance. Il faut affronter quelque chose, on ne sait pas vraiment quoi… C’est si privé, si intime, un tournage, le maquillage, le face-à-face avec soi… Et tout à coup, à la sortie du film, vous êtes exposée à des centaines de milliers de gens. Peu de métiers vous font traverser pareils extrêmes…".
    Mais l'un comme l'autre, tout comme Catherine Deneuve avant eux, s'accordent à penser que le Festival de Cannes n'est pas une partie de plaisir.

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