Découverte en 2013 dans La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche, Adèle Exarchopoulos a connu une ascension fulgurante. Tantôt hôtesse de l’air dans une compagnie low cost dans Rien à foutre (2020), tantôt détenue tombée amoureuse d’un directeur de prison dans Éperdument (2016), la sublime actrice de 29 ans jongle aujourd’hui avec les rôles à la perfection, tout en étant devenue une invitée de choix aux premiers rangs de défilés. Muse du grand écran et icône de mode, le César 2014 du meilleur espoir féminin a vu son succès irrigué par de multiples canaux lui apporter une certaine aisance financière, lui permettant “de faire des films dans lesquels” elle serait “peu payée”, comme elle l’a confié dans un nouveau numéro de Télé 7 Jours, en kiosque ce lundi 27 mars.

“On m’a parfois proposé, pour des cachets de fou, que mes parents ne pourraient même pas imaginer, des projets qui véhiculent des idées moyennes”, a confié Adèle Exarchopoulos à nos confrères. Et d’ajouter, sans tabou : “Eh bien, je préfère participer à des défilés.” Mais si aujourd’hui l’ancienne compagne de l’acteur Jérémie Laheurte peut s’offrir le luxe de choisir ses rôles, elle n’a pas oublié d’où elle venait. “Bien sûr que c’est injuste d’être rémunérée pour porter une robe ! Ma mère est infirmière, il faut rester lucide”, a-t-elle concédé.

Adèle Exarchopoulos a évoqué à plusieurs reprises son parcours atypique. “Jeune, je n’avais pas du tout l’ambition de devenir actrice, mais plutôt de travailler dans la restauration”, avait-elle confié dans une interview accordée au magazine Antidote en 2018. Cependant, ses parents, pourtant étrangers à l’industrie du cinéma, l’ont poussée à prendre des cours de théâtre. Alors, quand l’actrice regarde aujourd’hui le chemin parcouru, elle ne peut s’empêcher d’avoir une pensée particulière pour ceux qui ont toujours cru en son potentiel : “Je crois que ce qu’il y a de plus beau pour eux, c’est la chance qui m’est donnée de faire quelque chose que j’aime. Ils se disent que leur fille est privilégiée, car elle a l’opportunité de vivre de sa passion et ça n’est pas donné à tout le monde.”