• Bande-annonce de L’étoile filante

    L’Étoile filante, c’est le bar de Boris (Dominique Abel), de sa compagne Kyoko (Kaori Ito) et de leur associé, Tim (Philippe Martz). Leurs affaires semblent rouler, jusqu’au jour où un client accuse Boris d’un crime odieux : selon lui, le patron de bar serait en fait un ancien terroriste. Contraint de cacher ce terrible secret, Boris élabore un plan avec son entourage.

    Ce plan, c’est Dom’. Véritable sosie de Boris, ce dépressif anxieux et sans emploi (lui aussi incarné par Dominique Abel) pourrait le sauver en échangeant sa place avec lui. Kyoko et Tim arrangent alors son enlèvement et planifient scrupuleusement l’échange des deux hommes.

    Mais ce plan a une faille : l’épouse de Dom’, Fiona (Fiona Gordon), est détective privé. Quand elle comprend que son mari a disparu, elle va tout mettre en œuvre pour le retrouver.

    Après Rumba (2008) et La Fée (2011), tous deux présentés au Festival de Cannes, le duo Abel et Gordon est de retour pour une nouvelle collaboration. Célèbre en France comme en Belgique, dont est originaire Dominique Abel, ce couple de la vie et de l’écran a su bâtir un style inimitable, qui emprunte autant à Charlie Chaplin qu’au binôme formé par Gustave Kervern et Benoît Delépine.

    Cultivant l’étrange autant que le burlesque, multipliant les hommages aux grandes comédies du cinéma muet et les références à l’humour clownesque, L’Étoile filante étonne et détone. Se croisent pêle-mêle dans sa bande-annonce un estropié prêt à tout pour se venger malgré sa prothèse défaillante, une grève de l’hôpital public et la quête acharnée d’une détective aux accents canado-australiens.

    Kamoulox ? Non, car malgré le surréalisme de son intrigue chorale, le dernier long-métrage du couple Abel-Gordon parvient à faire naître de la poésie derrière son masque de clown. À l’image de la douce et mélancolique voix de Rosemary Standley (fondatrice du groupe Moriarty apparue pour la première fois au cinéma dans Annie Colère) qui accompagne cette première bande-annonce, L’Étoile filante questionne habilement les notions de culpabilité et d’identité, le tout enrobé d’une esthétique léchée et colorée contrastant subtilement avec la dureté des thématiques abordées par son intrigue.

    L’Étoile filante, un film drôle et touchant signé Abel et Gordon, à découvrir au cinéma dès le 31 janvier.

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