• Zahia assume son passé de prostituée

    Zahia assume son passé de prostituée

    « Je trouvais ça plus excitant. » Pour Zahia Dehar, la prostitution n’a pas été une contrainte mais bel et bien un choix. Une parenthèse de sa vie qui a commencé lorsqu’elle avait 16 ans et qui a duré une année. Une année sur laquelle elle revient dans le dernier numéro du magazine Antidote, interviewée par l’actrice Marilou Berry avec laquelle elle a plusieurs projets en cours.

    Dans cet entretien, la jeune femme de 25 ans confie les raisons qui l’ont poussée à vendre son corps. Tout a commencé lorsque Zahia Dehar arrive en France à 10 ans avec sa mère et son frère. La jeune écolière, qui déménage à plusieurs reprises et ne parle pas encore très bien le français, a dû mal à suivre. « En Algé­rie, j’étais toujours la première de la classe et, d’un coup, je me retrou­vais dernière. Et tous mes rêves, tout ce que je voulais faire depuis toute petite, je savais que ça n’al­lait plus être possible. Il fallait que je trouve une autre solu­tion », se remémore-t-elle.

    Pour elle, la prostitution est apparue comme une forme d’échange gagnant-gagnant. « J’étais jeune et je voulais avoir des rela­tions sexuelles. Je ne voulais pas rester vierge, raconte-t-elle. Et puis je me suis dit : "J’ai quoi comme possi­bi­li­tés ?" Toutes les filles de mon âge avaient un petit copain, elles étaient amou­reuses pendant un mois, puis elles étaient tristes, puis elles chan­geaient, puis elles avaient un nouveau petit copain et refai­saient la même chose. Je me suis dit, autant avoir des rela­tions sexuelles et gagner quelque chose en retour ».

    C’est au contact d’autres femmes, plus âgées, que Zahia Dehar apprend le métier. Sa famille n’est pas au courant de ses activités nocturnes, l’adolescente mène alors une double vie : « Je rentrais à 6 heures du matin et il fallait que j’aille à l’école. Et je n’avais pas dormi. »

    Pendant cette période, qui a duré environ un an, elle a gagné beaucoup d’argent, notamment en ayant pour clientèle des célébrités, à l’instar des footballeurs. « Pour moi, je prépa­rais mon avenir », affirme-t-elle. Au moment de « l’affaire Zahia », en 2010, ses revenus ont été estimés à 20.000 euros mensuels par la justice. Malgré cela, l’argent gagné est aussi vite dépensé, dans le shopping principalement.

    A 25 ans, elle se consacre désormais à la création de collections de lingerie et de prêt-à-porter, elle n’a pas pour autant changé d’avis sur la prostitution. « Quand on est céli­ba­taire, on se dit qu’il vaut mieux ça, que d’avoir des rapports sexuels, puis attendre que l’homme nous rappelle […] On se dit, du coup, que si c’est juste pour avoir un rapport, autant avoir quelque chose en échange », continue-t-elle de penser.

    En revanche, pour Zahia Dehar, cette période est révolue : « Je me dis que c’est fini, parce que je suis passée à autre chose et je ne suis plus aussi jeune qu’a­vant. C’était bien à faire dans la jeunesse. C’était inté­res­sant, c’était amusant ».

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