• Tippi Hedren, muse d'Alfred Hitch­cock, l'accuse d'agres­sion sexuelle

    Tippi Hedren, muse d'Alfred Hitch­cock, l'accuse d'agres­sion sexuelle

    Alfred Hitch­cock découvre Tippi Hedren en 1961 dans une publi­cité pour des bois­sons amin­cis­santes. Deux ans plus tard, l’ac­trice de 32 ans tient le premier rôle de l’un de ses films emblé­ma­tiques : Les oiseaux. Pour la jeune femme, ce film et le contrat qu’elle vient de signer sont une promesse. Mère céli­ba­taire, sa fille Méla­nie n’a alors que cinq ans, elle enchaîne les petites produc­tions et les contrats de mannequin. L’aven­ture se trans­forme pour­tant rapi­de­ment en cauche­mar. En 2012, le télé­film The Girl produit par HBO, reve­nait sur le tour­nage des Oiseaux et le compor­te­ment pervers d’Hit­ch­cock envers son actrice prin­ci­pale, incar­née à l’écran par Sienna Miller. Tippi Hedren décla­rait à l’époque dans une inter­view au Tele­graph : « Être un objet d’obses­sion pour quelqu’un est une chose horrible. C’était une forme de harcè­le­ment. Il avait fait analy­ser mon écri­ture, il me faisait suivre, et j’ai peu à peu eu l’impres­sion d’être englou­tie par lui. »

    Dans son auto­bio­gra­phie à paraître, inti­tu­lée Tippi, a memoir, l’ac­trice désor­mais âgée de 86 ans revient pour la première fois en détail sur cette expé­rience trau­ma­ti­sante. Dans les extraits publiés par le New York Post Tippi Hedren évoque une obses­sion qui aurait débuté avant même le début du tour­nage des Oiseaux, lorsque le réali­sa­teur lui aurait à plusieurs reprises deman­der de « le toucher. » Les moindres faits et gestes de l’ac­trice faisaient l’objet d’une atten­tion maniaque de la part d’Hit­ch­cock qui va alors jusqu’à sommer Rod Tayler, son parte­naire à l’écran, de ne pas sympa­thi­ser et de ne pas toucher celle qu’il appelle « The girl ». Mais le réali­sa­teur va aller plus loin et profi­ter d'un moment seul avec Tippi Hedren dans sa limou­sine pour se jeter sur elle et tenter de l’em­bras­ser. Elle écrit : « Ce fut un moment terrible, vrai­ment terrible. » À une époque où le terme de harcè­le­ment sexuel n’existe pas encore et où ces compor­te­ments sont odieu­se­ment tolé­rés, Tippi Hedren choi­sit de se taire. Elle ajoute, réaliste : « Et puis, lequel d’entre nous était le plus précieux pour le studio, lui ou moi ? »

    La situa­tion se dété­riore encore en 1964 sur le tour­nage de Pas de prin­temps pour Marnie. L’ac­trice évoque alors une agression sexuelle qui aurait eu lieu dans sa loge, à laquelle Hitch­cock avait accès grâce à une « porte secrète » qu’il avait fait instal­ler : « Il était pervers (…) Et plus je me suis défen­due, plus il est devenu agres­sif. » Tippi Hedren précise n’avoir jamais cédé aux avances du réali­sa­teur et l’avoir payé de sa carrière.  Si elle tourne une cinquan­taine de films après Pas de printemps pour Marnie, elle ne rencon­trera plus jamais le même succès. Mais la mère de l’ac­trice Méla­nie Grif­fith ne s'est pas lais­sée détruire par le maître du suspense : « Il a peut-être ruiné ma carrière. Mais je ne lui ai jamais donné le pouvoir de ruiner ma vie. »

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