Personne ne lui a demandé de prendre sa retraite, mais depuis 2012 Quentin Tarantino répète qu’il envisage de mettre un terme à sa carrière de réalisateur après son dixième film. Mine de rien, Once Upon a Time in Hollywood est déjà son neuvième long-métrage, ce qui signifie que QT n’aurait plus qu’une cartouche à tirer ?

Il y a deux semaines, le cinéaste imaginait même ne pas réaliser son dixième film. "Si Once Upon a Time in Hollywood est très bien reçu, je n’irai peut-être pas jusqu’à dix. Peut-être que je vais m’arrêter maintenant ! On verra", déclarait-il dans une interview accordée au GQ australien. Une hypothèse qui a fait frémir la planète cinéma, mais pas trop tant elle semblait saugrenue.

Après tout, on sait que Tarantino travaille au moins sur un projet : un film Star Trek, qui serait R-Rated, soit interdit aux moins de 18 ans non accompagnés aux Etats-Unis (une première pour la franchise). Un scénario est d’ailleurs prêt, comme il l’a confirmé lui-même lors du dernier Festival de Cannes. Et les fans de QT de se demander : ce Star Trek compterait-il dans les dix ? Ou bien pourrait-on espérer ce film de commande sorte de l’équation et qu’on ait ensuite droit au vrai dixième long-métrage de Tarantino ?  

Interrogé par Cinema Blend, le réalisateur de Pulp Fiction ne partage pas cette vision des choses : "Je crois que ça pourrait me servir d’échappatoire, si l’idée était d’avoir une échappatoire. Donc ça voudrait dire que… ‘Star Trek ne compte pas, je peux faire un Star Trek… mais, bien sûr, je terminerai ensuite par un original’. Mais l’idée de faire 10 films ne peut pas comporter d’échappatoire. Je crois au contraire que si je devais faire Star Trek, je devrais m’investir dedans. Ce serait mon dernier film. Il n’y a aucune raison de le prendre à la légère. Je ne sais pas si je vais faire ça, mais ça pourrait arriver".

On a donc une bonne et une mauvaise nouvelle. Si Tarantino réalise un Star Trek, il y mettra tout son cœur, comme pour n’importe laquelle de ses oeuvres. Mais il terminerait donc sa glorieuse carrière sur un film de franchise. A moins qu’il n’abandonne enfin son étrange obsession pour le chiffre 10 qui, rappelons-le, tient uniquement parce qu’il compte les deux Kill Bill pour un seul long-métrage…