Invité sur RTL, ce lundi, Patrick Timsit est venu présenter son nouveau spectacle, « On ne peut pas rire de tout », coécrit avec Bruno Gaccio et Jean François Halin. L’humoriste sera sur la scène du théâtre du Rond Point, à Paris, à partir de mardi, et partira ensuite pour une tournée dans toute la France. Patrick Timsit s’est retrouvé bien malgré lui au centre de l’actualité, avec l’attentat contre Charlie Hebdo. « Le comique, le rire, c'est d'imaginer le pire. Quand le pire vous rattrape, on est les premiers surpris. Je pars toujours d'un sujet qui me met en colère, de ce qui se passe dans notre société », a-t-il expliqué sur RTL. Patrick Timsit n’hésite pas à aborder des sujets qui font polémique dans ses spectacles. Un exercice difficile qui demande une attention particulière : « J'ai toujours fait attention. C'est normal. Il faut que ça représente ce que j'ai envie de dire tout en divertissant. C'est obligatoire d'avoir conscience de ce que l'on peut envoyer sur scène. Regardez aujourd'hui comment l'actualité me rejoint. (…) J'ai tendance à dire que les gens se réfugient derrière le politiquement correct. Le plus dur aujourd'hui serait de rire de Charlie par exemple. »

« Il y a des caricatures qui sont mauvaises »

Patrick Timsit a également dû faire face à la censure pour débuter l’année 2015. L’affiche de son spectacle « On ne peut pas rire de tout », le représentant accroché à une bombe, n’a pas été affichée sur les colonnes Morris. Une décision prise par le groupe d’affichage Jean-Claude Decaux, pour ne pas « heurter la sensibilité » des gens après les événements tragiques de début d’année. « Il y a des caricatures qui sont mauvaises. On n'est pas obligé d'aimer toutes les caricatures. Là ce n'est pas la bombe qui me gêne, c'est mon visage, la caricature de mon visage, mais ça, ça n'a choqué personne. Je ne comprends pas du tout la décision de Decaux. Quand on m'a demandé de réagir sur ce sujet, j'ai répondu : mais qu'est-ce que je peux pour cette personne ? Visiblement elle va mal, elle est perdue, complètement perdue. » Sur la nouvelle affiche, la bombe a laissé place à un pas de danse.