SPOILERS - Attention, l'article ci-dessous dévoile de potentiels spoilers. Si vous ne souhaitez pas en connaitre la teneur, merci de ne pas lire ce qui suit...

Sorti en salles en octobre dernier, Mourir peut attendre - cinquième et dernier volet de la saga James Bond porté par Daniel Craig - représente la conclusion d'un véritable cycle dans la franchise, notamment marqué par la mort du personnage à la fin du film : une première dans l'histoire de 007.

De passage dans le podcast de Deadline, la productrice de la saga Barbara Broccoli est récemment revenue sur ce dénouement spectaculaire, qui selon elle, boucle parfaitement l'arc qui avait été initié en 2006 avec Casino Royale. C'est d'ailleurs à la sortie de ce long métrage que Daniel Craig avait évoqué pour la première fois sa volonté de faire mourir le personnage : 

"La conversation a débuté lorsque nous avons sorti Casino Royale et que nous sommes allés à Berlin avec Daniel [Craig]", raconte ainsi Barbara Broccoli.

"Tout le monde l'a adopté, c'était un grand succès, il y avait beaucoup d'enthousiasme. Lorsque nous étions à l'arrière de la voiture, lui et moi, en rentrant à l'hôtel après la projection, il a évoqué l'idée. (...) Il a dit : "et si on le faisait mourir ?" (...) Et j'ai répondu que nous allions en parler. C'est là que la graine a été semée, et j'en ai ensuite parlé avec Michael [G. Wilson]. Nous en avions beaucoup parlé car Ian Fleming lui-même avait tenté de tuer James Bond dans ses livres, donc c'était là, quelque part. Mais Daniel a semé cette idée."

Au micro de Deadline, Barbara Broccoli est ensuite revenue en détails sur le parcours complet du personnage, précisant qu'en quatre films, il était passé par des étapes très différentes.

Le deuil de Vesper et la transformation en assassin sans pitié dans Casino Royale, la recherche de vengeance dans Quantum of Solace, la reconstruction d'une famille avec Q, M et MoneyPenny dans Skyfall, et la confrontation finale avec son pire ennemi dans Spectre. La dernière étape de ce cheminement a lieu lorsqu'il décide d'épargner Blofeld et de le livrer à la police au lieu de le tuer, afin de débuter une nouvelle vie avec Madeleine. 

Cette "fin", pourtant, n'était pas suffisante aux yeux de Barbara Broccoli, ainsi qu'elle le raconte dans le podcast de Deadline :

"Le moment où James Bond jette son arme devait représenter la fin de cette décennie avec Daniel Craig. Mais après quelques mois, Michael G. Wilson et moi l'avons approché à nouveau, après l'avoir laissé se reposer. Il avait eu du temps pour réfléchir", raconte la productrice.

"Nous lui avons dit : "Ce n'est pas vraiment la fin de ton histoire. Il nous reste un chapitre à écrire." C'est là que nous avons eu cette discussion. Si nous faisions un autre film avec lui, que nous restait-il à exploiter dans son interprétation de Bond, et où pouvions-nous aller à partir de là ? Cela nous a menés à la conclusion évidente. Et dès lors, la seule question a été de savoir comment nous pouvions faire en sorte que cela fonctionne."