• Marion Bartoli évoque l'enfer de l'anorexie

    Marion Bartoli évoque l'enfer de l'anorexie

    Ce jeudi 26 avril, Marion Bartoli publie sa toute première autobiographie, Renaître, aux Éditions Flammarion. L'occasion pour la sportive d'évoquer sans détour la descente aux enfers qui l'a détruite pendant quelques années. Malmenée par un compagnon tyrannique qui n'avait de cesse de l'humilier et de la complexer, Marion Bartoli est tombée dans l'enfer de l'anorexie. Une impasse qui a duré plusieurs années, jusqu'à une hospitalisation en urgence, en Italie puis à Paris, à l'insu de tous.

    "Je ne tiens plus debout. Je ne peux plus me laver à l'eau du robinet, je dois porter des gants en latex pour éviter les plaques rouges sur mon corps à cause des ondes magnétiques, le seul contact de mon portable m'irrite la peau, enfin ce qui m'en reste. Si je mange autre chose que du concombre sans peau j'ai des crises de tachycardie et trente-neuf de fièvre. J'ai tout de la folle. Je suis bonne pour aller témoigner dans un programme télé" se souvient Marion Bartoli, qui somme son père de lui venir en aide.

    "Papa, pitié, mon existence m'est devenue insupportable. Plus je maigris, plus je disparais et je sens la fin qui s'approche m'apaiser. Mon estomac a la gangrène, je ne suis qu'un stade terminal. Ma bouche ne sait plus mâcher, mon estomac ne peut plus digérer. Je ne suis plus qu'un frisson, une ombre, un spectre. Dis-moi que tu vas réussir papa. Gère-moi. Seule, je vais mourir" conjure la jeune sportive, qui découvre mois après mois les ravages de la maladie sur son corps : "Mes jambes sont tordues par les crampes, torse sans seins, cul sans fesses, cheveux clairsemés, vernis dégueulasse, peau abîmée. Je suis ravagée".

    Épuisée "par le déni qui est en train de l'achever", Marion Bartoli a finalement pu compter sur le soutien indéfectible de ses fans : "La bactérie sans nom est détestée par mes followers, ils lui veulent la mort. J'intéresse encore un peu. Ça fait du bien". Hospitalisée en Italie pendant plusieurs mois, puis en France sous un autre nom pour ne pas être reconnue, Marion Bartoli a mis beaucoup de temps pour retrouver la forme et la ligne : "Je veux vivre. Je le veux mais je n'y arrive pas. Je regarde dans le vide une retransmission sur Tennis Channel. Je souris, je tombe à genoux, je lève les bras et je me précipite dans les bras de papa".

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