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Liam Neeson révèle qu'il fantasmait de "tuer un noir" après le viol d'une amie
Liam Neeson a confié à Clémence Michallon, de The Independent, qu’il avait déjà parcouru son quartier une matraque à la main, avec l’intention de tuer n’importe quel "bâtard noir" qui oserait l’approcher. Le viol d’une amie chère il y a des années de cela aurait nourri sa haine, jusqu’à le pousser à commettre le pire… ou presque.
L’acteur irlandais a fait cette confession étrange lors d’un entretien avec le journal britannique pour la promo de son prochain film Sang froid (2019), dans lequel le meurtre de son fils par un gang déclenche sa soif de vengeance. La star de The Passenger a ajouté qu’il avait ‘profondément honte’ de ce dessein meurtrier ‘immonde’. Il s’est exprimé alors que la journaliste l’interrogeait sur la violence de son nouveau thriller, et sur la manière dont la haine arrive à contrôler et posséder son personnage.
"Il y a quelque chose de primitif dans cet acharnement, ce désir de vendetta. Dieu merci aucun de vos proches ne s’est encore fait agresser par un criminel", Puis avec hésitation, l’acteur a fini par céder. "Je vais vous raconter une histoire. Une histoire vraie".
On le connaissait vengeur dans les Taken, téméraire lors de son combat contre les prédateurs du Territoire des Loups, mais nous ignorions que Liam Neeson avait déjà envisagé un crime raciste.
L’homme de 66 ans se souvient avoir été bouleversé par l’agression de son amie dont il a pris connaissance au lendemain d’un voyage à l’étranger.
"Elle a parfaitement bien géré la situation, mais je lui ai quand même immédiatement demandé qui l’avait touchée. De quelle couleur il était ? Elle a dit qu’il était noir. J’ai sillonné les rues du quartier armé d’une matraque, en espérant que quelqu’un m’aborderait. J’ai honte de dire ça… J’ai dû le faire pendant une semaine entière, en espérant qu’un bâtard noir sortirait d’un pub et viendrait m’emmerder, vous voyez ? Pour avoir une bonne raison de le tuer".
Se sentant immédiatement coupable d’avoir tenu ces propos, Neeson s’est empressé d’ajouter : "C’est horrible, horrible en y repensant... Je n’ai jamais raconté cette histoire et voilà qu’aujourd’hui je m’épanche auprès d’une journaliste. Que Dieu me garde".
"J’ai parcouru le quartier une matraque à la main, en espérant qu’un bâtard noir vienne m’aborder, pour avoir une bonne raison de le tue"
Liam Neeson
L’acteur a par la suite fait référence à sa jeunesse en Irlande du Nord, qu’il a passée au cœur d’un conflit sanguinaire entre catholiques et protestants, à l’ère de l’IRA et du Bloody Sunday : "C’est horrible. Mais je comprends cet instinct de vengeance. J’ai grandi dans un milieu où la frénésie primait. Mais j’en ai tiré une leçon. Finalement, elle ne mène qu’à des représailles, de la même façon qu’un meurtre ne donne lieu qu’à toujours plus de violence, et de sang. L’Irlande du nord en est la preuve vivante".
Il a conclu son discours en analysant cette notion de pulsion destructrice au cinéma. Ainsi, selon lui, l’art agit en catharsis, et le spectateur éprouve "Une certaine satisfaction à assister à une scène de crime au cours de laquelle il s’identifie au personnage".
L’acteur a été recontacté par The Independent à la suite de ses révélations. Il n’a pas souhaité revenir sur ses propos.
Espérons que Liam Neeson ait également vu Sang Froid comme un moyen satisfaisant de purger ses passions. Sa sortie en salles est prévue pour le 27 février prochain.
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