Sur le site du New York Times, l'acteur de 53 ans a pris la plume pour dénoncer les atrocités commises dans cette région du Soudan, à travers une longue tribune passionnée. Dans cette lettre ouverte titrée "George Clooney à propos du viol du Darfour par le Soudan", celui qui a été nommé Messager de la Paix par l'ONU pour son engagement contre le génocide du Darfour tire la sonnette d'alarme : "Au début des années 2000, un violent conflit dans l'Ouest du Soudan entre les rebelles et le gouvernement a fait des centaines de milliers de morts parmi les Darfouris, ainsi que de millions de déplacés et de réfugiés. En 2004, l'ONU a qualifié l'action du Soudan de génocide. Après ce pic d'attention et d'inquiétude, le monde entier a oublié le Darfour. Malheureusement, ce n'est pas le cas du gouvernement soudanais."

George Clooney accuse le dictateur Omar el-Béchir d'empêcher l'accès au Soudan aux journalistes, aux humanitaires et aux diplomates : "Il en résulte de que des atrocités à grande échelle continuent d'être commises au Darfour, sans témoin extérieur."

Il évoque ainsi des "viols-tortures qui ne sont qu'un des outils de l'arsenal criminel du Soudan, qui inclut également des bombardements aériens d'hôpitaux et de champs de cultures, des incendies de villages et le refus de l'aide alimentaire."

L'acteur, qui a déjà réalisé plusieurs documentaires sur le Darfour, conclut en appelant la communauté internationale à sanctionner plus fermement le gouvernement soudanais et ses complices, parmi lesquels ils cite les banques qui traitent avec lui ainsi que le Qatar et l'industrie aurifère, le Soudan exploitant des mines d'or. "Nous ne devons pas oublier les survivants et nous devons imposer des sanctions financières dissuasives à ceux qui orchestrent ces crimes et ceux qui les rendent possibles", martèle George Clooney, qui rappelle que le monde entier peut ouvrir les yeux sur la situation dramatique du Darfour grâce à son Satellite Sentinel Project.

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