Quand Rihanna utilise les réseaux sociaux, l'effet est immé­diat. Avec plus de 65 millions d'abon­nés sur Twit­ter, l'inter­prète de Work, avec son compa­gnon Drake, a une force de frappe incroyable. Alors quand elle décide de poin­ter du doigt un dirigeant de la planète, le réseau social se trans­forme en arme de destruc­tion massive, et le diri­geant en ques­tion est bien obligé de répondre pour ne pas paraître en dehors du coup.

C'est ce qui est arrivé au président français en cette fin de semaine. Fraî­che­ment élu « homme d'Etat de l'année » outre-Atlan­tique ce mardi, François Hollande s'est retrouvé dans le colli­ma­teur de Rihanna. Ces deux-là ne se sont jamais rencon­trés lors des virées pari­siennes de la diva r'n'b, mais la chan­teuse, qui s'engage en ce moment en faveur de l'éducation dans le monde, avec le concours de l'Unicef, a demandé au président de s'enga­ger en faveur du programme #Educa­tionCan­notWait. (tr: l'éduca­tion ne peut pas attendre)

Très solli­cité par ses obli­ga­tions de chef d'Etat, François Hollande a tout de même pris le temps de répondre à la chan­teuse. En bon poli­tique, il ne pouvait passer à côté des millions de fans de Rihanna. En français et en anglais, le probable candi­dat à sa propre succes­sion aux prochaines prési­den­tielles, s'est fendu d'un « Dear Rihanna », avant de rassu­rer la mili­tante des Barbades sur ses ambi­tions en matière d'éduca­tion, et son rôle de leader sur ce dossier.

Il suit ainsi la démarche de son ministre du déve­lop­pe­ment et de la Fran­co­pho­nie, André Vallini. En effet, ce dernier avait égale­ment répondu à Rihanna quelques heures avant François Hollande.

« Vous avez raison. #Educa­tionCan­notWait. On a travaillé dessus avec Gordon Brown, la semaine dernière à l’As­sem­blée géné­rale des Nations unies. François Hollande et la France s'inves­tissent. »

De quoi rassu­rer Rihanna? La chan­teuse a répondu au ministre, esti­mant que c'était une bonne nouvelle. Elle attend néan­moins d'en savoir plus. Elle attend des actes, et non plus simple­ment des paroles. Rihanna semble bien avoir tout compris de la poli­tique. Une recon­ver­sion serait-elle envi­sa­geable ?