Il aura fallu trente ans pour que l'animatrice se souvienne. Trente ans de traumatisme, de déni jusqu'à la résilience. Dans son autobiographie La Consolation, sortie l'année passée, Flavie Flament lève le voile sur un trauma, le viol par un grand photographe qu'elle a subi à 13 ans, alors qu'elle était en vacances au Cap d'Agde. Un abus sexuel que sa mère, aveuglée par la promesse d'un Polaroïd signé de sa main, n'aurait pas vu.

Par peur de n'être pas écoutée, pas crue, Flavie Flament, alors surnommée "Popette" a enduré les viols que cet homme, un éminent photographe dont elle préfère taire le ton sans en parler à sa famille. "Depuis ce drame, j'ai été obligée de me consoler seule (...) je suis protégée aujourd'hui par mon entourage et une famille nouvelle, mais j'ai dû couper les ponts avec ceux qui m'entraînaient vers le fond", écrit-elle.

Son histoire a touché de nombreuses personnes, si bien qu'elle va être adaptée au cinéma. Emilie Dequenne et Léa Drucker devraient même faire partie du casting de ce film qui est déjà très attendu. L'animatrice tient se revanche.