Son vrai métier, c’est jour­na­liste. Elle l’exerce chaque jour sur la chaîne France 24. Mais quand elle le peut, Genie Godula est aussi maîtresse de céré­mo­nie. Cela fait main­te­nant une quin­zaine d’an­nées que cette Franco-Améri­caine de 49 ans travaille pour le festi­val de Deau­ville. Au départ, elle couvrait l’évé­ne­ment pour les besoins de l'émis­sion Exclu­sif. Puis, elle a commencé à assu­rer les traduc­tions lors des confé­rences de presse et aujourd’­hui, elle est incon­tour­nable lors du festi­val du cinéma améri­cain. «Je fais un peu partie de la maison» nous confie-t-elle. Tous les soirs, elle est sur le tapis rouge pour accueillir les artistes, aussi bien les incon­nus qui viennent présen­ter leurs films que les grandes vedettes d’Hol­ly­wood ou les person­na­li­tés françaises qui font le dépla­ce­ment. «J’adore ça, le live, l’im­pro­vi­sa­tion, le direct», affirme-t-elle avec son débit mitraillette mais sans jamais se dépar­tir de son grand sourire. «Je prépare mes ques­tions à l’avance, mais telle­ment de choses peuvent se passer, ajoute-t-elle. L’autre jour, avec James Franco, mes fiches sont tombées par terre, mais je m’en suis passée, il fallait avan­cer».

Des rencontres, Genie, dimi­nu­tif d’Eu­ge­nie, en a fait de nombreuses. Mais deux moments l’ont marquée. «En 2009, pour l’avant première d‘Ocean's Eleven. Il y avait toute la brochette, George Cloo­ney, Brad Pitt, Matt Damon, Andy Garcia… et moi ! C’était vrai­ment super, un moment très sympa ». Elle se souvient aussi, toujours en 2009, de l’hom­mage à Harri­son Ford. «Il était ému au point d’avoir les larmes aux yeux, c’était très touchant» explique-t-elle.

Ce soir, elle présen­tera la céré­mo­nie de clôture, «la plus compliquée parce que les prix sont nombreux, beau­coup de person­na­li­tés montent sur scène et puis il faut assu­rer la traduc­tion des discours». Mais Genie n’a pas le trac, elle a l’ha­bi­tude d’un tel événe­ment et puis surtout elle sait qu’a­près, elle retrou­vera son mari et ses enfants, qui viennent la voir pendant les deux week-ends que durent le festi­val.