Il est un person­nage « hors-norme », capable du pire, comme… du pire. Mais Donald Trump a réussi son pari, et devien­dra en janvier le 45e président des Etats-Unis. Celui qui succé­dera à Barack Obama à la Maison Blanche vient, tout comme son prédé­ces­seur, d'être élu « person­na­lité de l'année » par le très influent maga­zine améri­cain Time.

L'an dernier, c'était Angela Merkel, la chan­ce­lière alle­mande, qui venait de prendre en main le dossier de la crise des réfugiés, qui avait les honneurs de la rédac­tion outre-Atlan­tique. Un an plus tard, c'est donc Trump! Les temps ont-ils changé ? Pas du tout! Le jour­nal améri­cain décerne cette récom­pense depuis 1927, à la personne qui a eu la plus grande influence, "pour le meilleur ou pour le pire". 

Pour la rédac­trice du Time, Nancy Gibbs, cette distinc­tion peut être à double tran­chant pour le milliar­daire. "Est-ce que ce sera le meilleur ou le pire ? Le défi pour Donald Trump est que le pays est en profond désac­cord sur la réponse." A tel point que la Une du maga­zine évoque celui qui a remporté l'élec­tion prési­den­tielle face à Hilary Clin­ton comme le « Président des Etats-Désu­nis d'Amérique ».

« Pour avoir rappelé à l’Amé­rique que la déma­go­gie se nour­rit de déses­poir et que la vérité ne vaut que pour la confiance qu’on accorde à ceux qui l’énoncent, pour avoir donné confiance à un élec­to­rat caché en cana­li­sant ses colères et en diffusant ses peurs, pour avoir esquissé la culture poli­tique de demain en démo­lis­sant celle d’hier, Donald Trump est la person­na­lité de l’an­née 2016. »

Le prin­ci­pal inté­ressé a réagi à cette distinc­tion, sur une chaîne de télé­vi­sion améri­caine. « C’est un grand honneur, cela signi­fie beau­coup. » Hillary Clin­ton, son ancienne rivale, arrive deuxième, preuve que l'élec­tion améri­caine truste les votes au sein de la rédac­tion améri­caine.

Certains inter­nautes moqueurs, dont l'actrice Alyssa Milano, ont noté que le « M » du Time donnait au visage du futur président « les cornes du diable ».