Qu'on se le dise Dieudonné n'a "absolument aucun remords". C'est en tout cas ce qu'il a déclaré au magazine Causeur lors d'un entretien du 16 janvier, dans sa demeure de Saint-Lubin-de-la-Haye, en Eure-et-Loire. Certes à l'époque, on ne l'avait pas accusé d'avoir "molesté" un officier ministériel chez lui le 20 janvier, certes la police n'avait pas encore perquisitionné ses domiciles ainsi que le Théâtre de la Main d'Or. Les forces de l'ordre n'avaient pas non plus encore découvert 650.000 euros en liquide ni 15.000 dollars dans l'une de ses demeures.

Le 16 janvier, Dieudonné était juste sous le coup d'une enquête préliminaire dans une histoire d'appels aux dons illégaux et une autre dans l'organisation frauduleuse de son insolvabilité. Il n'était donc pas empêtré jusqu'au cou comme aujourd'hui A l'époque, c'est sa "quenelle" qui faisait parler. La fameuse "quenelle" qu'il faisait dans son spectacle, interdit depuis, Le Mur. Un geste, soit disant, d'"insoumission" qui a été repris en Angleterre par Nicolas Anelka. Le joueur a d'ailleurs été sommé de célébrer ses buts d'une autre manière.

Et sa "quenelle" Dieudonné ne la regrette pas. Il confie donc, entres autres, "je ne me sens pas du tout antisémite. Je n'ai absolument aucune haine particulière vis-à-vis du peuple juif, mais aucune attirance non plus". Avant de poursuivre : "Que les juifs soient morts dans les chambres à gaz ou ailleurs, c'est atroce. En même temps, j'aime bien écouter Robert Faurisson (négationniste)." Et une dernière pour la route : "le sionisme repose sur une logique et un esprit d'apartheid qui font le malheur de ce monde".