Présent à New York lors du Festival of Disruption, festival d'art visuels, de musique, de cinéma et de méditation qu'il organise, David Lynch a déclaré qu'il n'appréciait pas beaucoup les critiques de films publiées sur les réseaux sociaux, ni les réseaux sociaux en général.

Avant que les médias officiels ne publient leurs critiques, les films doivent désormais affronter l'avalanche de réactions sur les réseaux sociaux. Des réactions instantanées, souvent dénuées de véritable réflexion, à tel point que certains studios se sont mis à imposer des embargos sur les réseaux sociaux afin d'éviter que la sortie d'un film soit sabordée par les commentaires des critiques autoproclamés. Des réactions, aussi, qui hérissent David Lynch.

« Aujourd'hui, vous sortez d'un film et vous avez tout de suite cette pression pour le définir avec des mots. » Pour le cinéaste, il est nécessaire de prendre le temps de réfléchir et de mettre un film en perspective, sans se sentir obligé de le critiquer immédiatement. Selon lui, il vaut mieux ne pas commenter du tout et se concentrer sur ses propres émotions. En une formule très simple, il résume : « À moins que vous ne soyez poète, les mots vous manqueront. »

L'artiste n'est pas non plus un grand adepte du partage de vidéos sur les réseaux sociaux, considérant qu'il vaudrait mieux vivre les événements, puis les revivre en faisant appel à ses souvenirs et à sa mémoire plutôt qu'à des enregistrements vidéo. D'ailleurs, pendant la masterclass qu'il a donnée pendant le festival, les téléphones portables étaient interdits et les festivaliers ne pouvaient récupérer leur appareil qu'une fois sortis.

Interrogé sur ses projets, David Lynch a indiqué qu'actuellement, il peignait, et qu'il n'avait pas encore de déclaration à faire sur une éventuelle suite ou non de Twin Peaks.