A 15 jours de l'annonce de la sélection, la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale auditionnait hier Thierry Frémaux et Pierre Lescure, respectivement délégué général et président du Festival de Cannes. Les deux hommes venaient faire leur promotion et répondre aux questions des députés sur un événement qui est financé pour moitié par les pouvoirs publics. Si Pierre Lescure a insisté sur la marque qu'il voulait imprimer au premier événement culturel mondial, en y insufflant de la diversité, de la brillance, de la joie et de la participation, en faisant également de la cérémonie de clôture un véritable événement, c'est Thierry Frémaux qui, au milieu d'un exposé assez brillant sur la force et la valeur de Cannes dans la cinéma mondial, a glissé quelques informations intéressantes.

Aux députés qui savaient ne rien pouvoir obtenir du délégué général sur la 68e sélection, celui-ci a répondu qu'il ne la connaissait pas encore lui-même, car "pas plus d'un tiers de la sélection était définitivement arrêtée" à ce jour. Tout se fait sur la dernière ligne droite, c'est-à-dire pendant les deux semaines qui viennent. Il a par ailleurs plaisanté sur la présidence des frères Coen et répondu à une question qu'on se posait nous-mêmes : les deux cinéastes ont exigé d'avoir chacun une voix car s'ils sont inséparables dans leur métier, ils ont bien "l'intention de se disputer" sur les films qui seront soumis à leur jury.

Rendez-vous le 16 avril pour l'annonce de la sélection du 68e Festival de Cannes.