A chaque édition, le discours d’ouverture du Festival de Cannes est l’occasion de faire passer un message au monde entier. Une opportunité que Lambert Wilson, maître de cérémonie pour la deuxième année consécutive, est prêt à saisir. A quelques heures de la cérémonie d'ouverture de la 68e édition du Festival de Cannes, Lambert Wilson promet un discours engagé mettant la femme à l'honneur.

"On n'est pas forcément tenus à rester dans le superficiel et la paillette au moment où on ouvre le Festival de Cannes!" estime avec justesse Lambert Wilson dans les colonnes de l'AFP. Aussi, loin des stars en goguettes, des futilités d'apparat et de la poésie fashion des toilettes, Lambert Wilson promet une tribune profonde, investie et combative : "Je veux opposer la femme mise en lumière par le cinéma, révélée, à celle qu'on tient dans l'ombre, à celle qu'on bâillonne, à celle qu'on violente, à celle qu'on vend", confie-t-il dans un entretien à l'AFP. 
"Je suis assez horrifié quand je pense à ce qui est arrivé en Irak, en Syrie, horrifié par ce qui est arrivé aux femmes dans certains pays d'Afrique", poursuit-il. "Il est clair que les expressions que je vais utiliser indiqueront de qui je parle et de quelles organisations je parle. J'ai mentionné l'Irak et la Syrie, il est clair que nous sommes choqués par les exactions de l'Etat islamique, de Boko Haram" explique l'acteur de 56 ans décidé à "bien utiliser cette tribune" (JDD).
Ni "diplomate, ni chef d'Etat", le maître de cérémonie promet de rester toujours "poétique et élégant" : "Je ne vais pas commencer à pointer du doigt spécifiquement tel ou tel leader politique ou leader terroriste. Ce n'est pas ma mission" éclaircit-il et conclut : "Je crois que le monde a changé, qu'il est temps d'en faire état. On peut en faire état à Cannes dans la mesure où les metteurs en scène apportent leur vision des problèmes de l'humanité".