Tous les samedis, à 8h35 sur l'antenne d'Europe 1, Anne Sinclair tiendra les rennes d'un magazine où elle recevra divers invités, que l'on imagine prestigieux. Sphères culturelle, scientifique, sportive ou sociologique ; peu de sujets échapperont à sa curiosité. Bonne intervieweuse, à la fois accrocheuse et chaleureuse, celle qui débuta sa carrière sur les ondes de la station de la rue François 1er en 1973 apporte cependant une restriction. Interrogée ce 29 août dans la matinale de Thomas Sotto, elle s'en explique : « Je ne m'interdis rien [...] Je m'abstiendrais, peut-être, sur la politique française. Je les ai tant interviewés ! Et, par ailleurs, vous les recevez tellement, vous et Jean-Pierre Elkabbach. »

Reste que la journaliste de 66 ans a prévu de recevoir, demain 30 août, un collègue de son compagnon Pierre Nora, l'historien Michel Winock, qui parlera des « guerres qu'on commémore » et, en parallèle, de l'époque que nous vivons. Mais, précise-t-elle au micro de Thomas Sotto, « en prenant un peu de recul sur cette semaine folle et la crise politique qu'on vient de vivre. » On doute, toutefois, de ce rejet de l'actu partisane, lorsque Anne Sinclair précise : « L'idée c'est de savoir si la Vème République est à bout de souffle et où en est la gauche. »